La Vraie Vie
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
La Vraie Vie

On est jamais mieux servi que par soi même.
 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% sur le Lot de 2 écrans PC GIGABYTE 27″ LED M27Q
429 € 539 €
Voir le deal

 

 La Rose D'Airain, par Léon Dauvois

Aller en bas 
AuteurMessage
Le Monde
Meujeu
Meujeu
Le Monde


Messages : 100
Date d'inscription : 06/09/2007

La Rose D'Airain, par Léon Dauvois Empty
MessageSujet: La Rose D'Airain, par Léon Dauvois   La Rose D'Airain, par Léon Dauvois Icon_minitimeJeu 6 Sep - 18:57


-Je vais devoir intervenir pour sécuriser votre évacuation.
Les cinq furent un instant terrifié, mais se rassurent quand ils virent Émilie et Courtney arriver derrière les deux mastocs, en haut de l’escalier, sur leur palier, de l'autre coté de la frontière. Toute deux étaient propres et bien portantes, arrivants comme des héros de série B dans ce moment critique. Courtney était une petite aux cheveux blonds, des belles boucles retombant le long de son visage rond de petite fille. Son débarbouillage avait fait son effet. Elle ne dépassait pas les 1m50 et s'habillait comme un garçon. À coté de la grande statue noire qu'était Émilie, elle paraissait d'autant plus petite et lumineuse.
-Passez par l’escalier de secours extérieur, on monte en 404, leur cria Émilie, par dessus les sirènes et les crachat bruyant des talkie-walkie. Elle et la petite s'échappèrent vers les escaliers, les autres détalèrent pour sortir du lycée alors que les deux flics les talonnaient. Pas vraiment héroïque.
L’escalier de secours était vieux et usé, et leurs pas résonnaient alors qu’ils montaient quatre à quatre les marches. Toujours plus de policier arrivants en bas de l’escalier, Sophie s’arrêta un instant, et sous le coup de sa Volonté violente, le bas de l’escalier d’aluminium se comprima en un amas de métal tordu. Les flics éberlués criaient « Police, Police ! », sans prêter attention à l’étrange miracle qui venait de se produire sous leurs nez. Les cinq ados passèrent la porte de sortie du quatrième étage, en s'accrochant à la rampe de métal encore secouée par la magie de la rouquine.
-On va où comme ça ? demanda Sophie, haletante.
-Salle 404, on va tenir un siège en attendant l'avancement de la chose. Vaut mieux se cacher tant qu'il savent pas qu'on est fautif ! répondit Émilie.
-Il le savent, je sais pas comment, mais il savent que c'est nous et Relou qu'avons foutu ce bordel... continua Ève.
-Ça va p'tet être plus long que j'avais prévu alors... Elle disparut une nouvelle fois. Courtney, qui la suivait, étouffa un cri de stupeur. Tous ensembles, ils traversèrent rapidement ce qui restait du quatrième étage et s'enfermèrent dans la salle 404. Sophie fut la dernière à rentrer et on entendit un bruit d'éboulement juste derrière la porte.
-Là, on est tranquille, espérons que ‘Milie trouvera un moyen d’entrer, lâcha finalement Sophie. Elle se retourna et découvrit la salle métamorphosée en un luxueux squat meublé seventies. Les autres était déjà installés sur les énormes poufs.
-Putain, Relou savait qu’on viendrait ici...
-C’est lui, le Jigsaw Killer !
-Ouaip…mais il manque deux trois trucs, il à pas du penser qu’on aurait à tenir un siège long. Continua Sophie en faisant le tour de la pièce. Elle paraissait étrangement plus grande à l'intérieur qu'à l'extérieur.
-Je pense plutôt qu'il avait bien assez de choses à gérer en même temps, il nous fait confiance pour se débrouiller à partir de là. On peut pas lui en vouloir, assied toi et souffle un peu Sophie, murmura Jenny.
Le petite rousse s’assit finalement et toute la tension accumulée retomba. Les cinq adolescents étaient épuisés, et un silence calme s’installa dans la pièce alors que chacun faisait son petit tri des événements. Nicolas avait sorti un pack de bière.
-Ève ? dit finalement Courtney.
-Hum ? Elle tourna la tête de sa bière.
-Merci. Elle avait les larmes aux yeux, comme dans un manga.
-Pas de ça avec moi Courtney. Elle eu un sourire en coin et bu une dernière gorgée avant de balancer la canette par la fenêtre. On entendit des plaintes venant du bas de l'étage. Mais l'incident ne perturba pas plus le calme de la pièce. Chacun ruminait la situation actuelle, tirait les enseignements des semaines passées. Ève discutait un peu avec Courtney, mais rien qui ne puisse déconcentrer qui que ce soit, Nicolas semblait profondément inspiré dans l'écriture de diverse théorie, comme à son habitude, Sophie s'était assoupie et Jenny regardait par la fenêtre la panique, les secours, tout ce fourmillement de gens à la recherche d'une chose qu'ils ne parvenaient même pas à comprendre. Après une petite demi heure d'un silence profond et réparateur, le calme se brisa avec le retour d’Émilie. Elle apparut en plein milieu de la pièce chargée d'un énorme sac poubelle, rempli à craquer. Les pieds à peine posés à terre, elle perdit l'équilibre et s'effondra dans un fracas bruyant. Elle se rassit alors que tous les autres se groupaient autour d’elle.
-Bien, avec ça on à de quoi tenir un mois, plus si on rationne ! dit elle en s'asseyant.
-Un mois alors ! Ève se jeta sur un paquet de chips et commença à engloutir les apéritifs avec une vitesse irréelle.
-On fera ce qu’on pourra, rajouta Nicolas. Tous étaient affamés et le repas était le bienvenu.
-Qu’est ce qu’on fait pour les parents ?
-Oh merde ma mère ! s’écria Courtney. Elle sortit un minuscule portable de sa poche, mais Ève s’en empara.
-Qu’est ce tu fous !
-J’appelle ta mère, répondit la blonde, un sourire mince aux lèvres. Alors…maman, v’la. Un lourd silence alors que tous regardaient Ève entortiller une mèche autour de son doigt, le portable à l’oreille. Elle raccrocha finalement sans un mot, et lança le portable par la fenêtre, puis attira une autre bière au creux de sa main.
-Répondeur, voila ce qu’on en fait des parents. On va leur envoyer une carte postale dans une semaine et bast ! Courtney était sans un mot, alors que les autres rigolait et terminait leur repas.
-Sérieux, on a un truc énorme là, on va pas s’arrêter à cause de nos parents. C’est sur qu’ils vont avoir des raisons de s’inquiéter, mais on va pas rester la les bras ballants. Et ça vaut aussi pour Raoul. On est des putains de X-men !
-Tu veux sauver le monde, c’est ça ? demanda Jenny.
-Non, faut pas déconner. Les ricains ont déjà trop foutu la merde.
-Alors quoi ?
-J’en sais rien pour l’instant…le changer serait déjà pas mal. Ève déclamait tout ça l’air fière, mais nonchalante, allongée sur son pouf, elle regardait le lustre de bakélite, elle attendait une réponse.
Mais rien, le repas se terminait, tous étaient toujours épuisés et n’avait envie de rien. Cette étrange ambiance calme et silencieuse, presque fatiguée, baigna le groupe pendant dix premiers jours. Nicolas installa quelques lits de camp et Jenny sortit un instant et ramena un robinet fraîchement arraché, pour l'eau courante avait elle dit. Personne n’avait fait attention à comment était elle sortie. Ils ne voyaient pas le temps passer, le jour et la nuit dansait, pas de télé, pas de radio, un calme rare et plutôt pesant planait dans le siège de la 404. Ils discutaient, rigolaient et tout ça, mais ça sonnait faux, incomplet. Le sujet des parents, des responsabilités, des gens qui s'inquiétaient, avait été banni spontanément. Ils devaient rester là mais ça ne plaisait à personne. Chaque soir, les six ados s'endormaient, Courtney la dernière, veillant en regardant le ballet des camions de pompiers et de polices quitter la cour du lycée, elle se disait que eux aussi ne devait rien piger, mais elle était de l’autre coté de la vitre, et c’est ça qui faisait la différence.
Revenir en haut Aller en bas
Le Monde
Meujeu
Meujeu
Le Monde


Messages : 100
Date d'inscription : 06/09/2007

La Rose D'Airain, par Léon Dauvois Empty
MessageSujet: Re: La Rose D'Airain, par Léon Dauvois   La Rose D'Airain, par Léon Dauvois Icon_minitimeLun 10 Aoû - 1:27

Nouveau texte.
Revenir en haut Aller en bas
 
La Rose D'Airain, par Léon Dauvois
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Hermes Précaire, par Jules Dauvois

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
La Vraie Vie :: Par ici les nouveaux ! :: Les Textes Originaux-
Sauter vers: